General Motors refuse de céder sa filiale européenne Opel à l'équipementier canadien Magna, soutenu par Berlin, en raison de l'implication des investisseurs russes GAZ et Sberbank, affirme Der Spiegel, à paraître lundi, information démentie par le gouvernement allemand.
"Le gouvernement américain (actionnaire à 60 % de GM, ndlr) ne veut pas d'investisseurs russes au sein du constructeur automobile", affirme l'hebdomadaire, qui ne cite pas ses sources. "Ces dernières semaines, la direction de GM a demandé à plusieurs reprises aux représentants du gouvernement allemand d'exclure les investisseurs russes du consortium Magna (...) Cela rendrait le projet plus acceptable aux Etats-Unis."
Mais "les négociateurs allemands ont refusé", selon le magazine. "Ils ont fait état d'arrangements entre la chancelière Angela Merkel et le président russe Dmitri Medvedev". A l'occasion d'une rencontre à Munich, à la mi-juillet, "Merkel lui avait promis de soutenir le projet Magna quoi qu'il arrive", soutient Der Spiegel.
Le porte-parole du gouvernement allemand, Ulrich Wilhelm, a catégoriquement démenti cette affirmation samedi après-midi. "Il n'y a pas à l'heure actuelle et il n'y a jamais eu d'indications de la part du gouvernement américain ni de General Motors que la participation d'un partenaire russe à l'offre de Magna soit une raison fondamentale de refuser cette offre", a-t-il déclaré à l'AFP.
Depuis plusieurs jours, les dirigeants allemands ne cachent pas leur agacement face à l'enlisement du dossier Opel. La chancelière conservatrice Angela Merkel, comme son vice-chancelier social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, qui est aussi son principal adversaire pour les élections législatives du 27 septembre, ont fait du sauvetage du groupe automobile une priorité.
GM n'a toujours pas pris position entre les deux offres de reprise qui restent sur la table : celle de Magna, adossée à la banque et au constructeur automobile russes Sberbank et GAZ, et celle du fonds d'investissement belge RHJ. Berlin a répété en maintes occasions sa nette préférence pour le projet Magna.
Selon le Spiegel, le gouvernement allemand, dans ses négociations avec GM, a surtout "sous-estimé le facteur russe". "Pour les Américains (...) même vingt ans après la fin de la Guerre froide, le fait de vendre 'aux Russes' est encore perçu par beaucoup comme une humiliation."
Les tensions autour de ce dossier se sont renforcées ces derniers jours, alimentées par des rumeurs selon lesquelles GM pourrait finalement décider de ne céder Opel ni à Magna ni à RHJ, mais de le conserver dans son giron. Le ministre allemand de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a jugé l'hypothèse "peu réaliste" parce que coûteuse.
Pourtant, selon le Spiegel, au cours de la réunion du conseil d'administration de GM, le 21 août à Detroit (Etats-Unis), l'un des administrateurs avait posé la question : "Mais pourquoi devrions-nous vendre nos activités européennes ?".
"Le gouvernement américain (actionnaire à 60 % de GM, ndlr) ne veut pas d'investisseurs russes au sein du constructeur automobile", affirme l'hebdomadaire, qui ne cite pas ses sources. "Ces dernières semaines, la direction de GM a demandé à plusieurs reprises aux représentants du gouvernement allemand d'exclure les investisseurs russes du consortium Magna (...) Cela rendrait le projet plus acceptable aux Etats-Unis."
Mais "les négociateurs allemands ont refusé", selon le magazine. "Ils ont fait état d'arrangements entre la chancelière Angela Merkel et le président russe Dmitri Medvedev". A l'occasion d'une rencontre à Munich, à la mi-juillet, "Merkel lui avait promis de soutenir le projet Magna quoi qu'il arrive", soutient Der Spiegel.
Le porte-parole du gouvernement allemand, Ulrich Wilhelm, a catégoriquement démenti cette affirmation samedi après-midi. "Il n'y a pas à l'heure actuelle et il n'y a jamais eu d'indications de la part du gouvernement américain ni de General Motors que la participation d'un partenaire russe à l'offre de Magna soit une raison fondamentale de refuser cette offre", a-t-il déclaré à l'AFP.
Depuis plusieurs jours, les dirigeants allemands ne cachent pas leur agacement face à l'enlisement du dossier Opel. La chancelière conservatrice Angela Merkel, comme son vice-chancelier social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, qui est aussi son principal adversaire pour les élections législatives du 27 septembre, ont fait du sauvetage du groupe automobile une priorité.
GM n'a toujours pas pris position entre les deux offres de reprise qui restent sur la table : celle de Magna, adossée à la banque et au constructeur automobile russes Sberbank et GAZ, et celle du fonds d'investissement belge RHJ. Berlin a répété en maintes occasions sa nette préférence pour le projet Magna.
Selon le Spiegel, le gouvernement allemand, dans ses négociations avec GM, a surtout "sous-estimé le facteur russe". "Pour les Américains (...) même vingt ans après la fin de la Guerre froide, le fait de vendre 'aux Russes' est encore perçu par beaucoup comme une humiliation."
Les tensions autour de ce dossier se sont renforcées ces derniers jours, alimentées par des rumeurs selon lesquelles GM pourrait finalement décider de ne céder Opel ni à Magna ni à RHJ, mais de le conserver dans son giron. Le ministre allemand de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a jugé l'hypothèse "peu réaliste" parce que coûteuse.
Pourtant, selon le Spiegel, au cours de la réunion du conseil d'administration de GM, le 21 août à Detroit (Etats-Unis), l'un des administrateurs avait posé la question : "Mais pourquoi devrions-nous vendre nos activités européennes ?".
Source : AFP/RTBF
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