A l’occasion du salon de Rétromobile à Paris, la célèbre maison de ventes aux enchères Bonhams proposait un lot exceptionnel!
Francis Richard Henry Penn Curzon fût une figure emblématique de l’aristocratie anglaise. Suivant la tradition familiale, il embrassa une carrière dans la Royal Navy et combattit en tant que commandant durant la Guerre 14-18. Il s’engagea après en politique auprès du parti conservateur jusqu’au décès de son père en 1929. Il devint alors le cinquième comte (Earl) Howe. C’est à cette époque qu’il débuta sa carrière de pilote automobile. Une carrière fructueuse, qui le vît remporter les 24 heures du Mans en 1931 sur Alfa Romeo. Il fit aussi partie de l’élite, en partageant le volant des Bentley Blower avec les Bentley-Boys. En 1929, il devint également le président du British Racing Drivers’ Club, une association fondée par Benjafield sous son influence.
Il n’est donc pas étonnant que Howe considéra avec soin sa monture. Il lui fallait une machine racée, au noble pedigree. Il se porta alors sur le meilleur choix possible : une superbe Bugatti 57S Atalante. Equipée d’un sculptural 8 cylindres en ligne à double arbre à cames en tête d’une cylindrée de 3.2 l, elle prétendait à une vitesse de pointe supérieure à 200 km/h, grâce à sa puissance de 180 chevaux.
Howe commanda sa voiture en bleu et noir, ses couleurs personnelles et fit garnir l’intérieur en peau de porc. Il remplaça vite les pare-chocs en deux parties pour une fine lame, tant à l’avant qu’à l’arrière. A l’arrière, il fit également installer un porte-bagages. Enfin, des rétroviseurs spéciaux furent montés.
Howe revendit sa voiture en 1945 pour une Atalante équipée d’un compresseur, donc encore plus puissante. Sa 57S resta en Angleterre et changea quelques fois de mains avant de se retrouver entre les mains du Dr Carr. Très discret, il expérimenta quelques solutions techniques sur sa monture, notamment au niveau des amortisseurs et de l’allumeur. Sa voiture resta dans son garage pendant 50 ans et tomba dans l’oubli jusqu’au décès de son propriétaire.
Il s’agit donc d’une voiture parfaitement authentique, n’ayant parcouru que 46.000 km, que Bonhams proposa à la vente, le week-end dernier. Sous sa carrosserie poussiéreuse, elle cache des dessous sains et ne demandant qu’à reprendre la route. Au propriétaire actuel de décider s’il entend conserver la fabuleuse patine de sa voiture ou s’il veut la restaurer minutieusement.
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