Friday, May 1, 2009

[Fresh] Chrysler Group in Bankruptcy

Une page se tourne chez Chrysler. Aprés son concurrent GM qui a annoncé la mort de Pontiac, c'est Chrysler qui disparaitra de la scène, le groupe US a du en effet déposer le bilan.


Le président Barack Obama a annoncé jeudi le dépôt de bilan de Chrysler en même temps qu'une alliance avec l'italien Fiat qui doit non seulement assurer la survie du groupe américain, mais faire de lui le 6e constructeur automobile mondial.

L'opération de sauvetage de l'un des trois grands constructeurs de Detroit prévoit une prise de participation initiale de 20% et pouvant aller jusqu'à 35% de Fiat dans Chrysler, une autre de 8% du gouvernement américain (une intervention historique de sa part dans l'industrie automobile) et une de 2% du gouvernement canadien, a indiqué la Maison Blanche.

Un nouveau fonds assurant la couverture santé des retraités de Chrysler recevra 55%.

Le gouvernement américain se dit prêt à accorder 8 milliards de dollars supplémentaires à la survie de Chrysler, pendant la procédure de dépôt de bilan et après.

Selon de hauts responsables de l'administration, le plan ne devrait entraîner ni suppressions d'emplois, ni fermetures immédiates d'usines.

Quant à la procédure de dépôt de bilan, devant être introduite à New York, elle devrait être courte, entre 30 et 60 jours, et "chirurgicale", selon un de ces responsables s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Ce dépôt de bilan n'est pas "un signe de faiblesse, mais bien plus (un) pas supplémentaire sur la voie clairement tracée menant à la survie de Chrysler", a dit M. Obama.

Comme l'administration a les syndicats et les principaux créanciers de son côté, "cette procédure sera rapide, elle sera efficace, elle est destinée à traiter avec les quelques derniers réfractaires (aux termes actuels d'une restructuration) et elle sera contrôlée", a-t-il dit.

Quant au partenariat avec Fiat, il a "de grandes chances de réussite", a-t-il assuré.

Selon un communiqué de la Maison Blanche, Fiat va offrir à Chrysler l'accès à son réseau de distribution mondial. Il doit surtout permettre à Chrysler, grâce à son savoir-faire technologique, de construire dans les usines américaines de nouveaux véhicules consommant moins et répondant mieux à la demande du moment.

Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a estimé jeudi que l'accord conclu avec l'américain Chrysler allait permettre au groupe automobile italien d'être "plus fort" et plus international en lui permettant de revenir sur le marché américain.

"Nous sommes certains qu'une Fiat plus forte et internationale sortira de cette alliance", a déclaré M. Marchionne, cité dans un communiqué de Fiat.

Cette alliance permettra notamment à Fiat de bénéficier du réseau de distribution de Chrysler en Amérique du Nord afin de faire son retour sur ce marché, qu'il a quitté au début des années 1990, avec sa marque Alfa Romeo et son modèle mascotte, la Fiat 500.

Pour M. Marchionne, qui appelle de ses voeux à des rapprochements au sein de l'industrie automobile, cette opération représente par ailleurs "pour Fiat et pour toute l'industrie automobile un moment historique".

"C'est un important pas en avant vers la construction de bases nouvelles et solides pour l'avenir", poursuit-il, précisant que les négociations entre les deux groupes ont démarré il y a presque un an.

C'est "une solution constructive et importante aux problèmes qui ont affecté Chrysler au cours des dernières années, mais aussi l'industrie automobile dans son ensemble", a poursuivi M. Marchionne

Comptant 38.000 salariés aux Etats-Unis, Chrysler, victime comme le numéro un américain General Motors de la crise économique, de la chute de ses ventes et de ses erreurs stratégiques, se bat depuis des mois pour sa survie.

A la suite de l'administration Bush, le gouvernement Obama a accepté de le maintenir sous perfusion et, depuis décembre, Chrysler a reçu 4 milliards de dollars. En échange du maintien de l'aide fédérale, Chrysler et GM ont été sommés de soumettre des plans de restructuration drastiques.

M. Obama a recalé les premières versions en mars et donné jusqu'à ce jeudi à Chrysler, et un mois de plus à GM, pour présenter des projets garantissant qu'ils reviendraient à la viabilité et n'auraient plus besoin de l'argent du contribuable.

Les syndicats ainsi que les grandes banques ont fait des concessions.

Mais, mercredi, à la veille de l'échéance gouvernementale, d'ultimes négociations sur les dettes de Chrysler ont échoué.

Selon un haut responsable de l'administration, une partie des créanciers de Chrysler ont refusé l'offre du Trésor de recevoir 2,25 milliards de dollars en numéraire en échange de l'effacement de 6,9 milliards de dette.

Le gouvernement est alors arrivé à la conclusion que la meilleure solution pour Chrysler était de poursuivre son effort de restructuration en se plaçant sous la protection garantie par le chapitre 11 de la loi sur les faillites.

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