Dans les pays qui nous entourent, on a beaucoup utilisé la prime à la casse pour inciter les consommateurs à acheter des voitures neuves et moins polluantes. Les éco-primes qui sont d'application chez nous en sont en quelque sorte l'équivalent. Mais ces primes ont également leur revers: motivés par des primes alléchantes, nous achetons souvent des voitures plus chères et, surtout, plus grosses au lieu de voitures plus propres.
Lors de l'International Transport Forum de l'OCDE (une organisation intergouvernementale dont sont membres 52 pays, dont la Belgique) a été présentée une étude sur les effets des primes à la casse. Une de leurs conséquences positives a été que les parcs automobiles se rajeunissent effectivement et que la proportion de voitures conformes aux strictes normes Euro 4 et Euro 5 augmente, ce qui est intéressant parce que ces véhicules émettent moins de CO2.
D'un autre côté, l'étude a constaté que nombre de consommateurs achètent une voiture du segment supérieur (l'acheteur d'une voiture genre Polo achète une voiture genre Golf) ou un produit premium à l'équipement luxueux (Mini, par exemple), ce qui diminue le bénéfice de l'opération en termes de respect de l'environnement. Autre effet néfaste de ces primes à la casse, elles déstabilisent le marché de l'occasion. De nombreuses voitures de deuxième main âgées de 6 à 8 ans sont quasi invendables, ce qui impose de les recycler alors qu'elles ne sont qu'à la moitié de leur cycle de vie. Et parce la production comme le recyclage d'une voiture génèrent eux aussi une importante production de CO2, cette approche profite surtout à l'économie et beaucoup moins à l'environnement...
Source: Belga
Crédit photo: Volkswagen
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